REMU-MÉNINGES
“Il faut être honnête...” : Bien avant le diagnostic, la célèbre compagne de Nicolas Demorand savait déjà.
Publié le 26 mars 2025 par Liane Lazaar.
Dans la journée de lundi, un lourd secret a été révélé sur Nicolas Demorand, qu'il gardait pour lui depuis plusieurs années : le journaliste a été diagnostiqué bipolaire. Une situation forcément impactante pour ses enfants et les femmes de sa vie comme il le raconte en interview pour “Le Point”.
“Il faut être honnête...” : Bien avant le diagnostic, la célèbre compagne de Nicolas Demorand savait déjà.
Depuis bientôt dix ans, Nicolas Demorand incarne la matinale de France Inter aux côtés de Léa Salamé. Et depuis tout ce temps, le public était loin d'imaginer qu'il souffrait dans la sphère privée d'un mal important. En effet, le journaliste est bipolaire et ce trouble lui a été diagnostiqué il y a huit ans. Mais comme il le raconte dans son livre intitulé Intérieur nuit, à paraître jeudi 27 mars aux éditions Les Arènes, cela fait sans doute trente ans qu'il est atteint de cette maladie psychique et chronique responsable de dérèglements de l'humeur.
Suite à l'annonce de son état, Nicolas Demorand a accordé une longue interview au journal Le Point. En toute transparence, il y raconte ses passages à l'hôpital psychiatrique mais aussi tous les médicaments qu'il est obligé de prendre chaque jour ou encore ses grands moments de détresse au point d'avoir tenté de se suicider. Le matinalier évoque aussi les incompréhensions qu'il peut y avoir entre lui et son entourage et ce qu'il a du mal à supporter de leur part. “Ce qui m'aide le moins, ce sont les proches qui exportent leur angoisse sur moi, qui pensent que si tu as disparu quatre heures, c'est que tu t'es suicidé… 'Pourquoi tu ne réponds pas ? Mais qu'est-ce qui se passe ?' Ça, c'est infernal…”, a-t-il reconnu.
Malgré tout, Nicolas Demorand évolue au sein d'une famille unie, avec ses deux enfants nés en 2007 et 2009 de sa relation avec Louise Tourret, journaliste de France Culture. “Les enfants comprennent mieux que les parents, estime-t-il à leur sujet. Quand ils étaient tout petits, je leur disais : 'Papa est malade, ce n'est pas comme une grippe, mais parfois papa est triste, et parfois très content… Il ne faut pas vous inquiéter, papa a un docteur qu'il va voir très souvent.' Je trouvais que c'était suffisant mais ce qui est intéressant, c'est qu'aujourd'hui, où ils ont 15 et 17 ans, ils me disent qu'ils étaient prêts, alors, à en savoir plus sur ce qui m'arrivait.“
L'état de Nicolas Demorand, “un enfer” pour ses proches
Les adolescents sont en tout cas bien en âge de lire le livre de leur papa malade, en dépit des sujets lourds qui y sont retranscrits. “Je voulais absolument qu'ils le lisent avant la parution, parce qu'il y a la question du suicide, je n'y vais pas de main morte, et je ne veux pas qu'ils l'apprennent à la cour de récré…”, a-t-il confié à nos confrères.
Quant à la mère de ses enfants, elle avait selon lui décelé bien avant lui “qu'il y avait un problème”. “Je n'étais pas encore diagnostiqué mais elle voyait bien les moments d'effondrement. Il faut être honnête, pour les proches, c'est un enfer”. Toutefois, un équilibre a été trouvé, dans lequel Nicolas Demorand peut être apaisé. “Si je n'ai pas faim mais qu'il faut manger, ma compagne sort, achète quelque chose et revient avec un petit frichti, et ça fait un moment sympa. Ou alors vous découvrez en rentrant de la pharmacie que la couette, sur votre canapé, a été changée et la pièce aérée. Des petites attentions comme ça, c'est bien, des micromoments d'attention qui ne sont pas invasifs et qui font vraiment plaisir“