FRANCE-TRAVAIL

En boucle, j’écoute de vieux artistes, Créant de nouveaux sons, évoquant de vieilles pistes. Je pense… donc je suis triste. Planté au milieu d’un carrefour, je murmure des vœux aveugles, Sous mon crâne, mes pensées beuglent, Perdu comme un pingouin lâché dans le désert, Je cherche la boussole qui guidait nos pères.

Trouver un nouveau job… comment faire ? Le timing est mauvais, l’issue encombrée. Dans La Misère du Monde, j’aurais pu témoigner ; Pierre Bourdieu aurait sûrement apprécié. Tout quitter : est-ce vraiment une bonne idée ? Repartir à zéro, réapprendre n’est pas sans risque. Des factures à payer, j’en ai toute une liste.

Reste un tas de questions sans réponse : Qui je deviens si je fais silence ? Où je vais si je prends distance ? Le geste se répète, et dans mes oreilles s’enfoncent Des sons d’aujourd’hui qui résonnent comme hier… J’espère, un jour, stopper cet air.

Je les vois, et désormais je suis eux. Je les regarde, et je sais que L’absurdité est censée dans des cerveaux bien constitués. Ces voix que vous entendez, qui m’étaient étrangères, Désormais appréhendées, me sont devenues familières. Qu’elles vous soient douces, et non qu’elles vous poussent À déraper, vous privant de votre liberté.

Baignant dans un mal congénital que rien ne peut effacer, Tournent autour de moi, non plus des gens à enfermer, Mais de beaux êtres singuliers — Qu’ils soient Jésus ou un peintre très connu. Sur l’Adamant, elle le sait : elle sera guérie. Les yeux grands ouverts, derrière ses lunettes, elle a raison d’y croire. Les écouter tous, libère nos esprits des idées noires. Pour ma part, je vais avancer au doigt mouillé, Comme le chante MC, si je peux le plagier. Le doigt mouillé… mais les yeux enfin secs. Et l’idée d’un cap revient, timide, dans ma tête.