1ER ETAGE

Elle est parfois invisible, Et souvent dure à vivre, De quoi faire sauter un fusible, De quoi s'attirer les gros titres !

Quand la tête ne va pas, rien ne va, n'est ce pas ? Bah crois moi, des dictons y en a Mais c'est bien le premier qui soit,

Vrai ; nous sommes déterminés, ne pas baisser la garde, En toi regarde,  On a tous des troubles, ne mise pas un rouble, Sur la durée de nos vies, les stats nous annoncent déjà finis.

Quelque soit notre patho, y a des moments rigolos, Même à l'hosto,  Quand on se moque des plus fous que nous.

L'étage où l’on t’a placé détermine à quel degré t’es perché.

C'est cynique mais, le soir venu, Sur la terrasse, on essai de se rassurer, en observant nos codétenus.

Toi-même tu sais qu'il est dur de renoncer à ta personnalité, Grande est la tentation de ne pas se soigner, Se retrouver pour de vrai, Essayer, Replonger, Renoncer, Accepter d'être une version apaisée et fade de soi On te répète d'avoir la foi,

Je suis athée, madame, monsieur, comment on fait ?

Nostalgie : nos trips, nos vies ; on s'extasie, Jamais fatigué, créer, sans cesse essayer. Des rencontres ? Impossible que j'te montre, Faut être des nôtres, pour en goûter la saveur, Aucune peur, tout-puissant, omniscient.

Quelque soit son nom,  Dans toute mauvaise chose, il y a du bon, Je ne sais pas quel super-héros tu es,  Perso, j'ai rangé ma panoplie, trop médimencamenté.

Revers pervers : viens faire un tour sur terre, Quel goût amer. Plein, tu craches : l'enfer.

On se bat contre nous-mêmes, C'est la double peine. La tentation est grande, Elle s'impose avec fulgurance. Rester malade et se sentir entier.

Se soigner, à une part viscérale : renoncer Toujours un prix à payer : Problèmes juridiques, de couple, Trop trouble, trop double,  Isolé, sans amis, la famille parfois disparaît.

Un jour, un célèbre Kery a dit : “On est pas condamnés à l'échec.”

Je valide aussi sec !

Pouvoir en parler : Schizo ? À vous souhaits ! Dépressifs ? Comme il vous plaît ! Bi, mais polaire ? Cela devrait être aussi bien accepté, Que d'étaler sa sexualité !

Perso, je n'en ai plus rien à carrer, Pour rien au monde, je ne voudrais changer. Même chère à payer, je ne veux pas renoncer,  À ma liberté. Toute ma vie je la défendrai.