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Santé mentale : 60 % des étudiants sont en détresse psychologique, selon une nouvelle étude

La santé mentale des 18-25 ans continue de décliner. Un nouveau sondage révèle que près d’un étudiant sur deux se dit malheureux ou déprimé.

Anne D.

mar. 30 septembre 2025 à 3:36 PM UTC+2

Près de six étudiants sur dix (57 %) estiment que leur santé mentale nuit à leur capacité à suivre le rythme des cours (image d'illustration : Getty images)

Près de six étudiants sur dix (57 %) estiment que leur santé mentale nuit à leur capacité à suivre le rythme des cours (image d'illustration : Getty images)

Ces dernières années, le débat public s’est recentré sur la santé mentale, en particulier celle des jeunes. Entre stress scolaire, pression sociale, incertitudes liées à l’avenir et hyperconnexion sur les écrans, les 18-25 ans en résultent particulièrement touchés l’anxiété, la dépression ou l’isolement.

Une nouvelle étude d’Ipsos et du Baromètre National de la Santé Mentale des Étudiants le confirme. Ce rapport a été réalisé auprès de 2000 étudiants et dévoilé ce mardi 30 septembre. Voici ses chiffres alarmants.

Les filles et les filières de lettres et sciences humaines particulièrement touchées

38 % des étudiants interrogés envisagent d’abandonner leurs études en raison de problèmes de santé mentale, ou estiment que leurs études ne mènent à rien, révèle le rapport. Près d’un étudiant sur deux (43 %) a subi au moins une forme de violence au cours de ses études, tandis que six étudiants sur dix (57 %) pensent que leur santé mentale nuit à leur capacité à suivre le rythme des cours.

Les filières Lettres, arts et sciences humaines sont les plus touchées : seulement 33 % des élèves s’y sentent bien. Les filières où l’on se sent le mieux sont les écoles d’ingénieurs (54 %) et l’hôtellerie-tourisme-loisirs (65 %).

Parmi les étudiantes, plus exposées aux violences sexuelles ou au harcèlement, seules 29 % se déclarant en bonne santé mentale contre 53 % chez les hommes.

Un étudiant sur deux dort mal à cause de ses soucis

Les élèves présentent plus de signes de détresse psychologique que dans la population générale (60 % contre 36 %). Parmi les symptômes et émotions les plus représentés, les étudiants se disent tendus ou stressés (56 %), dorment mal à cause de leurs soucis (52 %), se disent malheureux ou déprimés (46 %). Pire : 33 % vont jusqu’à se considérer comme “quelqu’un qui ne vaut rien”.

Au total, seuls 45 % des étudiants se considèrent en bonne santé mentale. Parmi les solutions, beaucoup se tourneraient, en cas de souffrance psychologique, vers un psychiatre/psychologue (60 %) ou un outil d’intelligence artificielle (58 %).

Depuis le Covid, le gouvernement a mis en place une aide “Santé psy étudiant”, qui propose des séances gratuites chez le psychologue. Le rapport du Baromètre National de la Santé Mentale des Étudiants intime aux pouvoirs publics d’agir rapidement en prenant des mesures concrètes supplémentaires pour soutenir la santé mentale des étudiants.

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A picorer gratuitement, toute une série de documentaires, reportages, témoignages, émissions, en lien avec la santé mentale.

C’est à voir sur France TV Replay !

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“[…] l’insécurité existentielle. Quand vous ne vivez que des fragments de vie, vous n’arrivez pas à lui donner un sens.”

Guy Standing | économiste

“On est peut être des femmes de l'ombre, mais on voit quand on est passées”.

Patricia Lesage | femme de ménage

extrait de “Pauvres malgré le job” de Katharina Wolff et Valentin Thurn | arte 2022

Car la santé mentale et étroitement liée à la condition sociale, les populations les plus exposées aux troubles mentaux sont hélas aussi souvent, les mêmes qui sont exposés à la précarité.

Vivre dans la peur du déclassement, de ne pas pouvoir payer ses dettes, de ne pas s’en sortir, vous fragilise psychiquement et vous expose aux maladies mentales.

Il est temps de s’y pencher et de prendre le mal à la racine.

Des Patricia, il y en a des quantités phénoménales dans nos sociétés occidentales.

La pauvreté n’est pas l'apanage de pays lointains, elle est sous vos fenêtres. Limiter le précariat c'est, limiter le développement des troubles psychiques.

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Sur l’Adamant, de Nicolas Philibert, film documentaire, 2023

A voir et à revoir sur France TV replay ! Sur l'Adamant en replay | France TV

Attention disponible que jusqu’au 11 juin !

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Des psychiatres s'inquiètent des pénuries de médicaments psychotropes essentiels pour soigner les malades mentaux © AFP – Matthieu RONDEL

Publié par l’AFP, le mercredi 16 avril 2025 à 11:13

Plusieurs psychiatres s'inquiètent des multiples pénuries de médicaments essentiels et mettent en garde sur un risque “d'abandon des malades mentaux”. Ces problèmes d'approvisionnement s'ajoutent à la crise générale de la psychiatrie française, confrontée à un manque drastique de moyens.

Dans une tribune publiée mardi dans Le Monde, quatre psychiatres expriment leurs inquiétudes face aux multiples pénuries de médicaments essentiels dans leur discipline. Ils mettent en garde sur un risque “d'abandon des malades mentaux”. Ces problèmes d'approvisionnement en psychotropes viennent s'ajouter à la crise générale de la psychiatrie française, confrontée à manque drastique de moyens, écrivent les auteurs de ce texte. Il s'agit de quatre psychiatres : deux, David Gourion et Marc Masson, exercent en libéral. Les deux autres, Philippe Fossati et Raphaël Gaillard, sont respectivement professeurs de psychiatrie à la Pitié-Salpêtrière et Sainte-Anne.

Ils rappellent des situations de pénuries récemment évoquées par l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) : entre autres, la quiétapine, très prescrite face aux troubles bipolaires et la schizophrénie, ou la sertraline, l'un des principaux antidépresseurs. ”Chaque rupture de traitement est susceptible de provoquer des décompensations aiguës, des souffrances psychiques insupportables, et surcharge davantage des services psychiatriques déjà saturés”, expliquent les auteurs, évoquant une réponse insuffisante des pouvoirs publics.

Appel à relocaliser la production de certains médicaments

Abandonner les malades mentaux ne peut pas être un choix politique acceptable dans une société qui se veut solidaire et alors que la santé mentale a été déclarée grande cause nationale en 2025”, insistent-ils, appelant notamment à relocaliser la production de certains médicaments. Cette tribune s'inscrit dans un contexte plus large de pénuries récurrentes de médicaments, dont les causes sont complexes et recouvrent à la fois la délocalisation de la production des principes actifs de traitements, et un système de fixation des prix parfois jugé insuffisamment rémunérateur par le secteur pharmaceutique.

À ce titre, les auteurs de la tribune regrettent l'absence de traitements “innovants” en France comme la cariprazine, utilisée dans d'autres pays contre la schizophrénie. La valeur ajoutée de ce médicament ne fait néanmoins pas consensus. La Haute autorité de santé (HAS) a reconnu qu'il était efficace, mais n'a pas conclu que les études existantes avéraient son intérêt par rapport aux traitements déjà disponibles en France.

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Pour la journée mondiale de la bipolarité, des Francs-Comtois atteints de la maladie témoignent à cœur ouvert.

Pour la journée mondiale de la bipolarité, des Francs-Comtois atteints de la maladie témoignent à cœur ouvert. • © JEAN-FRAN?OIS FREY / MAXPPP

Publié le 30/03/2025 à 06h05, écrit par Hugo Courville

Arrivé dans leur vie au moment où ils s'y attendaient le moins, plus de 600 000 personnes ont reçu un diagnostic médical attestant d'une bipolarité en France. Vie de tous les jours, acceptation par leur famille et traitement à vie, ils témoignent de leur quotidien pour mettre fin au jugement de la population sur les troubles qu'ils endurent.

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C'est une maladie psychiatrique chronique caractérisée par des troubles récurrents de l'humeur. La bipolarité touche près de 2,4 % de la population en Europe contre entre 1% et 2,5% en France. Ce sont donc entre 650 000 et 1 600 000 personnes qui sont touchées par cette pathologie dans l'Hexagone.

Pour la journée mondiale de la bipolarité, le 30 mars, des Francs-Comtois ont décidé de sortir du silence pour sensibiliser à cette maladie. Une façon de faire avancer le monde des personnes atteintes de bipolarité, qui se sentent encore jugées par la population.

“Au départ, on me disait que j'avais des troubles de la personnalité borderline”

Pour la majorité des patients définis comme bipolaires, c'est dans le jugement de l’autre que les choses doivent avancer. Diane est aide-soignante en Suisse et habite dans le Doubs. Travailleuse frontalière depuis des années, elle a été diagnostiquée bipolaire en 2021. “Adolescente, je me suis toujours sentie différente. J'étais souvent en dépression selon les diagnostics. Au départ, on me disait que j'avais des troubles de la personnalité borderline, que mes émotions étaient instables, jamais on ne m'avait évoqué la bipolarité au départ”.

Quand on a mis des mots sur mon mal, c'était un soulagement. Je m'étais tellement sentie différente toute ma vie.

Diane

Atteinte de bipolarité

De l'autre côté du Doubs, Mathieu, 45 ans et ancien chargé de ventes dans une entreprise Suisse, a connu la même problématique. “J'ai eu des crises ponctuelles et plusieurs hospitalisations. Tout a commencé en 2003. J'avais 22, 23 ans et j'ai fait des bouffées délirantes. Je ne me sentais plus moi-même. Je ne connaissais pas la maladie et je pensais que ça allait s'estomper. Quatre ans plus tard, j'étais diagnostiqué bipolaire, c'était un soulagement”, affirme-t-il.

“J'avais toujours des sujets de discussion, alors que je suis réservé”

Mathieu est père de deux enfants. Il apprend encore aujourd'hui à vivre avec la maladie, 18 ans après son diagnostic. “Ce sont des phases d'euphorie. On se sent en superforme. Je ne dors pas, je parle beaucoup. J'ai toujours des sujets de discussion, alors que je suis réservé”, détaille le quarantenaire, qui enchaîne : “Par contre, il m'arrive d'être en opposition avec les autres. On se sent invulnérable et il ne faut pas être contrarié”.

J'avais l'impression que j'étais destiné à de grandes choses, genre Président de la République.

Mathieu

Atteint de bipolarité

Un mental qui change du tout au tout, des situations de détresse, des périodes de crise et de dépression. Diane et Mathieu l'ont vécu tous les deux à leur façon. Leurs proches, dans l'incompréhension au départ, ont dû s'adapter, mais l'écoute et l'accompagnement ont prévalu. “J'avais honte de la dire à ma famille, mais désormais, c'est ma maman qui me pousse à aller à l'hôpital quand ça ne va pas”, explique Diane

Pour Mathieu, de son côté, “tout le monde a tout de suite accepté”. “On essaie d'être le plus normal possible, malheureusement mes enfants [de 9 et 11 ans] ont subi deux de mes crises maniaques, mais au jour le jour, on essaie de faire face pour eux, afin qu'ils aient la meilleure éducation possible. Je pense que sans eux, je ne serais peut-être plus de ce monde. Lors des crises, mes parents faisaient attention à ce que je ne fasse pas n'importe quoi et lors de mes dépressions, ma famille m'a beaucoup soutenue”.

“Lorsqu'on est en phase maniaque, on fait des choses irrationnelles”

Depuis plusieurs années, Mathieu suit un traitement lourd. Des médicaments qui le mettent dans un état second, et le font aller mieux, même si des effets négatifs se distinguent. “J'ai du mal à discuter et je m'isole un peu plus socialement, alors que j'avais beaucoup de contacts plus jeune. Je dois aussi faire face à la dépression. À côté de ça, j'ai perdu mon travail après ma dernière crise et j'ai du mal à en retrouver, parce que j'ai un gros manque de confiance en moi”, affirme le quadragénaire. Une situation de laquelle le Doubien aimerait sortir, mais avec ses crises, il n'arrive parfois pas à se contrôler.

J'ai un traitement assez fort qui m'empêche de refaire des crises, mais qui me met un peu le cerveau en pause.

Mathieu

Atteint de bipolarité

“Lorsqu'on est en phase maniaque, on fait des choses irrationnelles, qu'on regrette par la suite, mais on ne se contrôle pas sur le moment. S'ensuit la dépression que l'on subit et que les gens ne comprennent pas forcément. Mais c'est la même chose, on n'est pas maître de soi”, affirme Mathieu.

“Il faut évoluer, ce n'est pas pour autant que nous sommes fous”

Pour ces deux personnes atteintes de bipolarité, parler de leur maladie est devenu leur mission. Bien que ceux-ci aient des différences, ils veulent faire entendre qu'ils sont comme les autres. “Je suis divorcée, j'ai un enfant, mais j'ai aussi une vie”, affirme Diane, qui détaille également que “c'est très dur. On passe par plein d'étapes, du psychologique au physique, en passant par le moral. Il n'y a que quand on est stabilisés que ça va mieux. Avec un bon traitement, on peut vivre normalement”.

Il y a trop de jugement. On avance, mais il faut en parler pour sensibiliser les gens.

Diane

Atteinte de bipolarité

“Les bipolaires se sentiront moins isolés” si les langues se délient, affirme Mathieu. “Pour que les gens dans le même cas se sentent moins seuls, il faut en discuter. Quand je lis des témoignages de cas similaires, ça me rassure. Je me dis que je ne suis pas le seul et cela me permet de moins culpabiliser de ma situation”, complète le quadragénaire.

Du côté de Diane, la mère de famille veut porter haut les valeurs des personnes atteintes de troubles de la bipolarité. “Comme tout le monde, je fais plein de choses. Je suis intelligente et je travaille à côté. Je pense que je fais plein de choses que certaines personnes ne font pas. Désormais, il faut évoluer, la maladie ne fait pas pour autant de nous des fous”.

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“Il faut être honnête...” : Bien avant le diagnostic, la célèbre compagne de Nicolas Demorand savait déjà.

Publié le 26 mars 2025 par Liane Lazaar.

Dans la journée de lundi, un lourd secret a été révélé sur Nicolas Demorand, qu'il gardait pour lui depuis plusieurs années : le journaliste a été diagnostiqué bipolaire. Une situation forcément impactante pour ses enfants et les femmes de sa vie comme il le raconte en interview pour “Le Point”.

“Il faut être honnête...” : Bien avant le diagnostic, la célèbre compagne de Nicolas Demorand savait déjà.

Depuis bientôt dix ans, Nicolas Demorand incarne la matinale de France Inter aux côtés de Léa Salamé. Et depuis tout ce temps, le public était loin d'imaginer qu'il souffrait dans la sphère privée d'un mal important. En effet, le journaliste est bipolaire et ce trouble lui a été diagnostiqué il y a huit ans. Mais comme il le raconte dans son livre intitulé Intérieur nuit, à paraître jeudi 27 mars aux éditions Les Arènes, cela fait sans doute trente ans qu'il est atteint de cette maladie psychique et chronique responsable de dérèglements de l'humeur.

Suite à l'annonce de son état, Nicolas Demorand a accordé une longue interview au journal Le Point. En toute transparence, il y raconte ses passages à l'hôpital psychiatrique mais aussi tous les médicaments qu'il est obligé de prendre chaque jour ou encore ses grands moments de détresse au point d'avoir tenté de se suicider. Le matinalier évoque aussi les incompréhensions qu'il peut y avoir entre lui et son entourage et ce qu'il a du mal à supporter de leur part. “Ce qui m'aide le moins, ce sont les proches qui exportent leur angoisse sur moi, qui pensent que si tu as disparu quatre heures, c'est que tu t'es suicidé… 'Pourquoi tu ne réponds pas ? Mais qu'est-ce qui se passe ?' Ça, c'est infernal…”, a-t-il reconnu.

Malgré tout, Nicolas Demorand évolue au sein d'une famille unie, avec ses deux enfants nés en 2007 et 2009 de sa relation avec Louise Tourret, journaliste de France Culture. “Les enfants comprennent mieux que les parents, estime-t-il à leur sujet. Quand ils étaient tout petits, je leur disais : 'Papa est malade, ce n'est pas comme une grippe, mais parfois papa est triste, et parfois très content… Il ne faut pas vous inquiéter, papa a un docteur qu'il va voir très souvent.' Je trouvais que c'était suffisant mais ce qui est intéressant, c'est qu'aujourd'hui, où ils ont 15 et 17 ans, ils me disent qu'ils étaient prêts, alors, à en savoir plus sur ce qui m'arrivait.

L'état de Nicolas Demorand, “un enfer” pour ses proches

Les adolescents sont en tout cas bien en âge de lire le livre de leur papa malade, en dépit des sujets lourds qui y sont retranscrits. “Je voulais absolument qu'ils le lisent avant la parution, parce qu'il y a la question du suicide, je n'y vais pas de main morte, et je ne veux pas qu'ils l'apprennent à la cour de récré…”, a-t-il confié à nos confrères.

Quant à la mère de ses enfants, elle avait selon lui décelé bien avant lui “qu'il y avait un problème”. “Je n'étais pas encore diagnostiqué mais elle voyait bien les moments d'effondrement. Il faut être honnête, pour les proches, c'est un enfer”. Toutefois, un équilibre a été trouvé, dans lequel Nicolas Demorand peut être apaisé. “Si je n'ai pas faim mais qu'il faut manger, ma compagne sort, achète quelque chose et revient avec un petit frichti, et ça fait un moment sympa. Ou alors vous découvrez en rentrant de la pharmacie que la couette, sur votre canapé, a été changée et la pièce aérée. Des petites attentions comme ça, c'est bien, des micromoments d'attention qui ne sont pas invasifs et qui font vraiment plaisir

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Extrait d'un article sur la santé mentale publié le 27 mars sur le site internet du journal LE MONDE, écrit par Aude Dassonville et Solenn de Royer.

Nicolas Demorand dévoile sa bipolarité et son apprentissage de la fragilité avec son livre « Intérieur nuit ». Le journaliste, qui coanime chaque matin la matinale de France Inter, révèle dans un essai la maladie mentale qui le touche. Un récit poignant et courageux, dans lequel il raconte son parcours médical tortueux.

Livre. « Je suis un malade mental. » C’est ainsi que Nicolas Demorand commence le livre, Intérieur nuit (Les Arènes, 112 pages, 18 euros), dans lequel il révèle sa bipolarité : « Mot précis qui a remplacé maniaco-dépressif. » Depuis vingt, trente ans peut-être, le journaliste, qui coanime depuis 2017 la matinale de France Inter, alterne les phases up (maniaques), « euphorie malsaine » et « énergie noire », et les phases down (dépressives), caractérisées par une fatigue insondable, des souffrances psychiques insoutenables (il emploie le mot « martyre »), une envie de mourir. Entre les deux, il « respire », dans l’attente inquiète « que l’une ou l’autre de ces phases se manifeste ». « Ce qui me définit aujourd’hui, c’est d’être divisé », résume-t-il.

Dans un texte court, haletant et dense, Nicolas Demorand raconte son parcours médical, lent et tortueux, jalonné d’échecs. Des séjours en hôpital psychiatrique, des médicaments inutiles, des généralistes impuissants, des heures perdues en analyse… Des années d’errance avant qu’un diagnostic soit enfin posé, en 2017. Son livre est aussi un réquisitoire contre la médecine : « Je ne comprends toujours pas, aujourd’hui, pourquoi personne n’a su sérieusement s’intéresser aux causes du mal au lieu de mal en soigner les effets. » Manifestation de la crise de la psychiatrie, avance-t-il, ou « mépris pour ces malades qu’on ne veut pas voir ».

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